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Me Bastien Salami sur l’interpellation de Louis-Philippe Houndégnon sans convocation ni mandat : « Les règles qui lui ont permis d’appréhender Fagbohoun, s’appliquent toujours…»

Me Bastien Salami, invité de Zone franche
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Louis-Philippe Houndégnon, ancien directeur général de la Police nationale (Dgpn), a-t-il franchi le Rubicon pour qu’on en arrive à son arrestation au soir du mercredi 15 novembre 2024 à son domicile à Abomey-Calavi sans convocation préalable ni mandat d’amener ? Interrogé, l’avocat et ex-conseiller à la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), Bastien Salami, a fait un tour dans le passé pour répondre à la question qui lui a été posée par les journalistes Eric Guédénon et Franck Ahounou sur l’émission Zone Franche de Canal 3 Bénin ce dimanche 17 novembre. Pour l’invité, l’ancien patron des Raids connaît bien le droit. « Les règles qui ont permis à cet officier d’enlever Séfou Fagbohoun de sa famille le dimanche 4 juin 2006, s’appliquent toujours. Il connaît les règles », a-t-il déclaré. Lire ci-dessous, des extraits de ses propos sur l’émission.

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« Je ne peux pas juger parce que je ne suis pas juge et je ne suis pas non plus chargé de poursuivre les infractions. Je ne peux pas juger de ce que celui dont vous parlez (Louis-Philippe Houndégnon, Ndlr) a fait. La République est faite de telle sorte que chaque corps joue sa partition. Je veux croire que la personne à laquelle vous faites allusion connaît le droit à entendre parler beaucoup de personnes. Je l’ai eu en tant qu’étudiant en procédure avec le grand-frère Adingni à la Faculté de droit de l’Université d’Abomey-Calavi. Il connaît le droit puisque c’est le même droit qu’il a appliqué à Séfou Fagbohoun. Un dimanche 4 juin 2006, Séfou Fagbohoun a été appréhendé à son domicile en ma présence en tant que son conseil. Fagbohoun était venu me voir pour me dire qu’ils sont venus l’arrêter dans la plaisanterie. Je ne comprenais pas ce qu’il disait. Il a fait entrer les personnes. Il y avait deux flics, dont Houndégnon et un autre policier. Que se passe-t-il ? Je suis l’avocat de Monsieur Fagbohoun mais je ne suis informé de rien. Existe-t-il un dossier ? Est-ce un mandat ? Vous l’avez convoqué ? Il m’a répondu en disant que c’est rien de tout ça. Je dis tout ça pour montrer qu’il y a des dossiers dans lesquels, compte tenu de leur sensibilité, on peut passer outre la convocation et le mandat. La raison d’État exige certaines choses. J’ai interrogé le chargé de l’enquête pour savoir le registre dans lequel ils étaient. Il m’a répondu comme quoi, on lui a dit de venir le chercher. Vous changez de mot? Voulez-vous l’arrêter ?

En un mot, l’affaire était conclue entre Séfou Fagbohoun et ceux qui sont venus le chercher. Fagbohoun m’a dit qu’il ne voulait pas résister car les flics savaient ce qu’ils faisaient. Fagbohoun rentre chez lui et les suit. Avant d’arriver à Pobè, le chargé de l’enquête (Louis-Philippe Houndégnon) avait appelé ses supérieurs hiérarchiques pour leur dire que l’oiseau était dans la cage. C’est comme cela que la mésaventure de Fagbohoun avait commencé. Mais les règles qui ont permis le 4 juin 2006 à cet officier d’enlever Fagbohoun de sa famille, s’appliquent toujours. Il connaît les règles ».

Source : Canal3

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