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Suite à la démarche.de médiation initiée par les deux anciens chefs d’État du Bénin, Nicéphore Soglo et Yayi Boni en vue de la décrispation et de la normalisation des relations devenues exécrables entre le Bénin et le Niger depuis le renversement, il y a un an, du président démocratiquement élu, Mohamed Bazoum, les deux parties ont pu s’asseoir et discuter pour la première fois. Le chef de la Transition, le général Tiani a dépêché une délégation qui a séjourné à Cotonou, du 24 au 25 juillet 2024. En marge des séances de travail qu’elle a eues avec les autorités béninoises notamment l’audience avec le chef de l’État béninois,
Patrice Talon qui avait à ses côtés les anciens présidents Soglo et Yayi, le ministre d’État en charge du Plan et celui des Affaires étrangères, la délégation nigérienne conduite par le général Mohamed Toumba, ministre d’État, ministre de l’intérieur, chargé de la sécurité publique et de l’administration du territoire a rencontré les ressortissants du Niger vivant sur le sol beninois. Faisant le point des échanges avec la partie béninoise, à ses compatriotes, le numéro deux de la junte, membre du Cnsp a d’abord fait la genèse de la crise entre les deux pays avant d’évoquer les avancées vers la normalisation. « C’est une mission diligentée par son excellence le président Abdourhamane Tiani pour venir écouter les autorités du Bénin concernant les problèmes de notre vivre ensemble par rapport à cette situation que vous connaissez tous, liée au coup d’Etat du 26 juillet passé où la Cedeao a décidé de fermer ses frontières et carrément de nous punir, parce que c’est de cela qu’il s’agit », rappelle d’entrée le général Toumba. « On se souvient qu’il y a un an de cela, beaucoup de commerçants ont perdu beaucoup de biens sur le corridor Niger- Bénin tout simplement parce que ici, les autorités en ce temps, n’ont pas cherché à comprendre la réalité ; quels étaient les tenants et les aboutissants de cette situation. Ils se sont braqués, et très rapidement ils ont fermé la frontière sans discernement alors qu’en pareille circonstance, normalement au niveau de l’Etat on ne prend pas une décision aussi rapide », poursuit le chef de la délégation nigérienne dépêchée à Cotonou. Le général Mohamed Toumba d’ajouter : « On aurait compris qu’ils seraient venus nous voir pour nous demander qu’est-ce qui ne va pas au lieu de nous sanctionner d’emblée et de dire de venir parler. Cela n’a pas été productif. Malheureusement cela a eu beaucoup de conséquences entre nous ».