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Maladies cardio-vasculaires: Dr Virgile Yadouléton donne des clés pour l’évaluation et la prévention

Dr Virgile Yadouléton livre les secrets pour éviter les maladies cardio-vasculaires
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Cardiologue béninois exerçant en France, Dr Virgile Cossi Yadouléton était mardi 1er octobre 2024, face aux étudiants, dans le grand amphithéâtre de médecine de la Faculté des sciences de la santé (Fss) à Cotonou. Il y était, non pas pour dispenser un cours magistral de Cardiologie, mais pour échanger avec ses vis-à-vis sur la prévention des maladies cardio-vasculaires. C’est dans le cadre des troisièmes journées scientifiques des sciences de la santé qu’organise la Fss, du 1er au 5 octobre au champ de foire. Placées sous le thème : « La Fss face aux défis sanitaires contemporains », les activités desdites journées sont soutenues par l’amicale des étudiants de la 26ème promotion de la Fss de Cotonou dont fait partie le communicateur.

Chez qui faut-il faire l’évaluation du risque cardio-vasculaire ? Selon le Dr Virgile Cossi Yadouléton, c’est en général, chez tous les patients qui ont plus de 40 ans, s’ils sont des hommes ; ou plus de 60 ans si elles sont des femmes ou lorsqu’elles sont ménopausées. Il mentionne qu’on peut également l’évaluer dans une situation où un patient, qui a moins de 40 ans se présente en consultation et on dépiste une hypertension artérielle. << Vous tenez compte de ce risque cardio-vasculaire que vous allez évaluer…>>, a confié le communicateur. Citant d’autres situations, il a parlé du cas d’un patient, qui une fois en consultation, on constate qu’il a déjà une maladie cardio-vasculaire avérée, c’est-à-dire qu’il a déjà fait par exemple un infarctus, un Avc ou qu’il a une insuffisance rénale. <<À partir de ce moment, vous êtes obligé d’évaluer son risque cardio-vasculaire>>, laisse entendre Dr Virgile Yadouléton qui indique que l’évaluation doit prendre en compte les recommandations mondialement reconnues en la matière notamment les niveaux de preuves.

Au Bénin, suivant des études sur la prévalence de l’hypertension artérielle dans la population, il a été révélé, il y a une quarantaine d’années que 15% des sujets adultes avaient un problème de pression artérielle élevée. Une autre étude récente (2015), a affiché 28% chez la même cible. Des chiffres qui interpellent sur les risques cardio-vasculaires qui vont croissants avec la démographie. Pour Dr Virgile Yadouléton, les réels risques cardio-vasculaires sont liés à la pollution de l’environnement, au tabagisme, à l’hypertension artérielle, au diabète, à l’insuffisance rénale, au cancer, et courant 2022 les maladies inflammatoires se sont ajoutées à la liste. Le Cardiologue, ancien étudiant de la Fss de Cotonou, a profité pour donner des clés quant aux traitements et prescriptions médicales adéquats, scientifiquement et mondialement attestés.

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Suivant que le sujet soit diabétique, hypertendu, en surpoids ou souffre d’insuffisance rénale, Dr Yadouléton a entretenu son auditoire, constitué d’étudiants, d’enseignants du supérieur et de camarades de promotion, sur les types de prévention à faire pour éviter les complications cardio-vasculaires. De la prévention primaire à la prévention tertiaire en passant par la chimiothérapie, la radiothérapie, le communicateur a expliqué chacun des traitements tout en conseillant le dépistage chez le cardiologue à toutes les personnes hypertendues qui s’ignorent. <<La prévention des maladies cardio-vasculaires passe d’abord par une hygiène de vie qui est l’activité sportive, ensuite manger moins salé, moins gras, manger au moins cinq fruits et légumes par jour, et consulter son médecin lorsqu’on a un symptôme>>, a ajouté Dr Virgile Cossi Yadouléton qui a également insisté sur l’assainissement de l’environnement puisqu’il est établi qu’il constitue <<un facteur direct qui augmente le risque des maladies cardio-vasculaires>>.

Cette séance qui a permis à beaucoup de participants d’avoir des éclaircissements sur certains points d’ombre, a été aussi l’occasion de rappeler, outre les mesures individuelles à observer et les traitements sanitaires des maladies cardio-vasculaires, les mesures institutionnelles, communes, c’est-à-dire les efforts au niveau étatique pour prevenir et réduire ces maladies. Par exemple, il a été cité l’interdiction de la vente des boissons alcoolisées en sachet, la loi anti tabac et ses décrets d’application ainsi que les arrêtés préfectoraux interdisant la consommation de la chicha.

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